Le jumeau numérique opérationnel
Les besoins en information du gestionnaire d’actif seront construits à partir de la maquette 3D pour y ajouter des informations de temps, d’argent, de ressources utilisées et d’un programme d’entretien. Il est alors question d’ajouter des couches d’informations sur la maquette 3D en vue de créer les maquettes 4D, 5D, 6D et 7D.
Il sera alors question de jumeau numérique opérationnel. Lorsqu’il y a un partage d’une maquette numérique d’un actif conçu par un fabricant au gestionnaire d’actifs, il peut être question de protection de la propriété intellectuelle et du besoin de créer un consortium numérique pour faciliter la collaboration des partenaires aux différentes étapes du cycle de vie de l’actif.
L’évolution du parc d’actifs immobiliers et d’infrastructures du Québec qui peut être, dans certains cas en déficit d’entretien, constitue sans doute un grand défi à relever. La livraison des projets avec une maquette numérique offre des possibilités additionnelles de mieux informer les responsables des plans de gestion en investissements publics à la condition d’utiliser une plus grande collaboration entre les différentes organisations qui possèdent des actifs et les ministères qui les financent.
Une stratégie de gestion des actifs pourrait consister à prévoir, au moment de la conception des appels d’offres à projets provenant de gouvernements, la présence d’un contrat de consortium numérique visant la protection de la propriété intellectuelle lors du partage de la livraison de la maquette numérique qui accompagnera l’actif physique vers le gestionnaire d’actifs.
Cette approche permet de réfléchir aux besoins de créer un dépôt centralisé de données des actifs sous gestion ou d’étendre le mode collaboratif à l’ensemble des organisations ou des partenaires afin d’avoir un accès aux informations pour la gestion de ces actifs. Il permettra aussi à son détenteur d’avoir une meilleure compréhension de son parc d’actifs et des besoins sous-jacents à son évolution.
Au Québec, le ministère de l’Économie et de l’Innovation (MEI) [1] appuie l’initiative IQC 4.0 basée sur le BIM. Devant la croissance du portefeuille d’actifs immobiliers ou d’infrastructures qui est appelée à tripler de valeur dans les dix prochaines années, la plupart de ces projets de construction/rénovation seront accompagnés d’une maquette numérique. Il reste toutefois une question à répondre.